19 novembre 2011

Artzamendi, 926m, par le barranco de Lantxuleko malda.






Randonnée sauvage conduisant au sommet de l'Artzamendi, en passant par le barranco de Lantxuleko malda, crevasse profonde entaillant la face nord.
On suit l'itinéraire décrit par Michel Record Casenave dans son guide rando. L'itinéraire est parfois acrobatique et n'est pas balisé, mais les paysages traversés aussi bien dans le barranco que sur le Plateau Vert sont magnifiques, sans parler du panorama au sommet, remarquable.


                        DépartPrendre la direction du Pas de Roland, suivre la route pittoresque le
                             long de la Nive, au hameau de Laxia, prendre à gauche par le pont et
                             continuer sur la route le long de la Nive pendant environ 1km. Prendre un
                             embranchement à droite juste après une ferme en bord de route. Continuer en
                             sous bois pendant environ 200m, et stationner près d'un petit pont dans un
                             virage. Le chemin de départ se situe juste avant le pont, en montée, à droite.

                        Difficulté (voir niveaux de difficultés)
                             Randonneur expérimenté.
                                 - Itinéraire non balisé, et parfois hors sentiers
                                 - Quelques pentes raides. Pas de
                                  difficulté technique par ailleurs.

                           Durée: Environ 4 heures 30 pour la boucle.

                           Dénivelé: Près de 900 mètres.


Carte du parcours.

L'Artzamendi depuis Saint-Pée, reconnaissable aux antennes du sommet.

Le chemin de terre démarre dans un sous bois agréable qui longe un ruisseau en contrebas. Laisser à droite une piste qui monte dans la forêt et suivre le sentier le long du ruisseau.

On débouche sur une clairière, longer la lisière du bois jusqu'au chemin d'accès à la prairie, ne pas prendre cette piste mais continuer à grimper dans la clairière. Plus haut, prendre un sentier qui part sur la gauche.

Ce sentier descend en quelques minutes à un pont métallique (point 1) qu'il faut franchir.

Continuer tout droit jusqu'à apercevoir des granges (point 2).

Juste avant les granges, prendre un sentier bien tracé qui part à droite et s'élève dans les fougères. Selon le guide, le sentier peut-être difficilement visible en été à cause de la végétation. Au mois de novembre, pas de problème!

Le sentier en question longe le barranco avec de superbes vues. Les fougères ne posent plus de problème.

Continuer à suivre le sentier jusqu'à un petit pont rustique (point 3), construit avec des dalles de grès, devant une bergerie restaurée. L'endroit est incroyablement sauvage et reposant, seul le bruissement de l'eau vient troubler le silence. Attention aux genets hauts qui ne se privent pas pour taillader tout ce qui passe (y compris mon oeil gauche...).


Petit pont.

S'élever plein sud par une pente raide (pas de sentier, quelques traces d'animaux) jusqu'à une borde en ruine quelques mètres plus haut, puis suivre un chemin le long de la gorge.

Le sentier est parfois très très discret.

Le sentier s'enfonce dans le fond du ravin et se perd peu à peu, continuer à suivre le ruisseau (dans le lit même ou par quelques traces à droite) jusqu'à un bosquet de 3-4 hêtres (point 4).

Le barranco de Lantxuleko malda, que l'on a remonté.

Continuer à suivre le ruisseau jusqu'à un petit cirque (point 5). Remonter par un pierrier sur la gauche.
L'objectif est l'éperon rocheux là haut.

L'ascension du pierrier est assez raide et acrobatique, car les plaques de roches glissent sous les pas. Heureusement il est assez court, et on atteint la fin du barranco en environ 15 minutes.

Vue du barranco depuis le haut du pierrier que l'on aperçoit juste en contrebas.

On débouche sur le Plateau Vert, site pastoral remarquable et paisible où la plupart des bordes sont malheurement en ruine.
Rejoindre une borde en ruine sous des hètres. D'ici continuer plein sud vers une autre borde (point 6)dont il ne reste que des pans de murs. De là, prendre un sentier plein ouest qui rejoint le sentier du GR Nive-Nivelle (balisage jaune (point 7)).

Le Plateau Vert, avec le massif du Baigura en fond.

Suivre vers l'ouest puis plein sud vers le sommet. L'ascension se fait à plein pente, par une discrète sente. La montée est vraiment raide (près de 24% selon mes savants calculs, on prend plus de 200 mètres de dénivelé en moins de 900 mètres).

Pendant la montée, vue vers le nord:la plaine du Labourd, les villages d'Itxassou et de Cambo, ainsi que le mont Ursuya qui fait tout petit vu d'ici! En bas à droite, le barranco de la montée.

La pente finale.


Les installations du sommet de l'Artzamendi, 926 mètres.

Du sommet (point 8), la vue est étendue. Pour cette journée ensoleillée de fin d'automne (pas le problème des brumes de chaleur de l'été!), la vue se portait des plages des Landes aux sommets des Hautes-Pyrénées.

Vers l'ouest, le Mondarrain et le pic d'Ezcondray sont au premier plan. Juste derrière, le mont Erebi, et plus loin la Rhune. Le regard se porte jusqu'à la côte basque et l'océan.

Vers le nord-ouest, la plaine du Labourd.

Au sud est, le xareta (vallée de Sare, Ainhoa, Zuggaramurdi), entouré de droite à gauche par la Rhune, l'Ibantelli et l'Axuria.

Vers l'est, la face ouest des crètes d'Iparla, ainsi que l'Hautza au fond à droite.

Et au nord, la crête du Baigura, de droite à gauche: l'Haltzamendi, le Laina et la Baigura.

Le pic du Mondarrain.

Redescendre par la même sente jusqu'à la dernière borde en ruine rencontrée.

Durant la descente, rencontre impromptue avec ce qui semble être un cromlech.

A partir de la borde, suivre la piste qui part vers l'est vers d'autres bordes (point 9). Continuer cette piste vers le nord après la dernière borde. Quelques minutes plus tard on rejoint deux autres bordes en ruines (point 10).

Continuer vers le nord en longeant un escarpement rocheux. On aboutit à un promontoire rocheux (point 11).
Pedro le pottok pose devant le mont Ursuya.

Selon le guide, depuis ce promontoire, on voit un énorme cairn indiquant la voie de la descente. Bon, j'ai du louper le cairn. Du coup descente en vrac direction nord ouest jusqu'à un autre promontoire. Il n'y a pas de sentier, on progresse difficilement au milieu des genets, trous et pierriers sur une pente raide.
Depuis ce promontoire, j'ai pu voir que je surplombais la dernière borde à rejoindre (point 12), au pied d'un monolithe rocheux. Pas de sentier visible non plus, donc décision de poursuivre la descente au milieu des broussailles droit vers la borde.
La borde en question. On voit la gorge du Pas de Roland en arrière plan.


De cette borde, qui surplombe le barranco de l'aller, prendre la sente qui part vers le sud est, et rejoins en 10 minutes le sentier de l'aller, un peu en amont du pont rustique. Reprendre alors le chemin de l'aller pour rejoindre le parking.




Superbe randonnée, à bien préparer pour éviter de se perdre, car même si on est en moyenne montagne, le massif est imposant et vaste!

7 commentaires:

  1. prochaine fois on le fait avec Louloute!! (ou pas!)

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  2. J'aime beaucoup les randos où il y a des ruisseaux... Par contre, je pense pas que ça soit mon niveau...

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  3. Avec un peu d'entrainement avant, ça peut le faire, par contre faut pas la faire direct en premier jour sous 35° au mois d'aout comme pour le Mont Erebi!

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  4. Merci à vous pour cette idée de rando, le barranco est un lieu magnifique!! Le début était compliqué vu la végétation sauvage + arbres couchés un peu partout mais ca valait le coup :-)

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  5. Milesker Atxik, vous l'avez fait ce mois-ci? J'imagine que la végétation était plutôt gênante pour la montée vers le pont rustique. Le ruisseau était praticable avec toute l'eau qui est tombée dernièrement?

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  6. Désolé pour ma réponse tardive mais oui je l'ai fait la veille de mon précédent message. La végétation rendait la progression difficile au debut mais après la cabane et jusqu'au pont ca allait encore. Pour le ruisseau c'etait un peu plus compliqué ;-) Mais si j'y suis arrivé donc c'était pas insurmontable!

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  7. Aupa Senpertar;
    Tout d'abord bravo pour ce très beau reportage+topo de cette magnifique randonnée en terrain d'aventure, notamment pour Lantxuteko Malda.
    Après avoir scruté les lieux en 2014, surtout pour visiter les nombreuses bordes du secteur, je viens récemment de réaliser la boucle (Ravin, puis retour par le Plateau Vert), en évitant le sommet d'Artzamendi qui était complètement bouché.
    J'ai un peu galéré au-dessus d'Osingaraia, n'ayant pas osé emprunter le chemin et son panneau "privé" bien visible près de la maison. L'an passé, j'étais parti de la petite route de Betiribidartea que l'on quitte rapidement pour un chemin bien agréable.
    Sinon, superbe circuit loin et à la fois si près de la civilisation, dans un décor où l'on est heureux de ne voir aucun cairn ni balisage. Il faut conserver ces endroits fragiles à l'écart des foules.
    Laster arte
    Peio

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